LESIONS TRAUMATIQUES VUVLVO-VAGINALES NON OBSTETRICALES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE SOURO SANON DE BOBO-DIOULASSO, BURKINA FASO

RÉSUMÉ
Objectif
Décrire les cas de traumatismes vulvo-vaginaux non obstétricaux reçus en urgence dans un hôpital universitaire.
Patientes et Méthodes
C’est une étude rétrospective descriptive allant du 1 janvier 2004 au 31 décembre 2007 menée aux urgences gynécologiques du CHU, Bobo-Dioulasso. Un échantillonage aléatoire accidentel systématique a été réalisé parmi toutes les patientes qui avaient consulté pour lésions traumatiques non obstétricales. 67
patientes ont été répertoriées à partir des registres et dossiers. Les données ont été collectées par revue documentaire à l’aide d’un questionnaire écrit. Les variables étudiées ont été les circonstances de survenue des lésions, les types de lésions et le traitement administré. Les données ont été analysées grâce
logiciel Epi Info version 6.0.
Résultats
Les lésions traumatiques gynécologiques de la sphère génitale représentent 7,28% des admissions pour urgences gynécologiques au CHUSS. Leur nombre a été multiplié par 6,5 entre 2004 et 2007. L’âge moyen des patientes était 22 ans (extrêmes 2 et 49 ans). Elles étaient des « femmes au foyer » (83,5%) ;
59,7% résidaient dans la ville et 61,5% des femmes en âge de procréer étaient mariées.
Les lésions génitales survenaient en percoïtales (58,1%) avec 10,4% de coïs non consensuels. Suivaient ensuite les traumatismes par empalement (13,4%), encornement (9%), par accident de la voie publique (7,5%). Les produits caustiques intravaginaux et les accidents domestiques étaient incriminés dans 6%
des cas. On notait 86,5% de plaies vulvo-vaginales, avec 59,7% de plaies du cul-de-sac de douglas et 3% de déchirures périnéales complètes compliquées. 64 patientes (95,52%) ont bénéficié de sutures hémostatiques sous anesthésie générale, 4,5% ont été transfusées et 4,5% ont eu une contraception d’urgence et des anti-rétroviraux à but prophylactique.
Conclusion
Les lésions sexuelles percoïtales sont les plus fréquentes chez les patients adultes. Chez la jeune fille, il s’agit de traumatismes par cornes des bovidés et des accidents de circulation. Leur prise en charge n’intègre pas suffisamment le volet psychosocial.
Mot clé : Plaie vulvovaginale , coït,  traumatisme , CHUSS , Suture.

Correspondances : Dr Somé Der Adolphe CHU Souro Sanou 01BP 676 Bobo-Dioulasso 01, Burkina Faso Email :
adolphesomeder@yahoo.fr Tél : (00226) 20 97 40 05 / 70 34 00 00

LESIONS TRAUMATIQUES VUVLVO-VAGINALES NON OBSTETRICALES AU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE SOURO SANON DE BOBO-DIOULASSO, BURKINA FASO

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