Prolapsus génitaux : manifestations urologiques et prise en charge au service d’urologie du CHU d’Ignace Deen

Résumé
Objectif : L’objectif de ce travail était de contribuer à l’étude des manifestations urologiques et la prise en charge des prolapsus génitaux en milieux urologique guinéen
Matériel et méthodes :

Nous avons réalisé une étude rétrospective de type descriptif d’une durée de 5 ans (Janvier 2016 au 31 décembre 2020). Notre étude a concerné les dossiers des patientes qui ont été prises en charge pour prolapsus génital au service d’urologie durant la période d’étude
Résultats :

Sur une période de 5 ans, 3852 patients étaient hospitalisés en post-opératoire, parmi lesquels 42 cas de prolapsus urogénital, soit 1,09%. Ce qui fait une moyenne de 8 cas par an. L’âge moyen des patientes était de 62 ans ±13,32 avec des extrêmes de 23 et 90 ans. Sur le plan hormonal, 88,1% des patientes étaient ménopausées. La sensation d’une boule intravaginale a été le motif de consultation dominant. Sur le plan urinaire, la dysurie était le symptôme majeur. Sur le plan diagnostic, la cystocèle isolée était le diagnostic le plus retenu, observée dans 45,24%, suivie de l’association Cysto-rectocèle chez 12 (28,58%) patientes.

La colporraphie antérieure, suivie de l’association colporraphie antérieure et postérieure étaient les principales techniques utilisées.
Après un recul moyen de 4mois (avec des extrêmes de 3 mois et 7mois) les résultats ont été jugés bons chez 76,19%(n=32) de nos patientes avec disparition complète des symptômes urinaires.

Conclusion:les prolapsus urogénitaux sont relativement rares en milieu urologique guinéenne soit environ 8 cas par an. Ils peuvent intéresser tous les étages pelviens chez une même malade. L’absence d’un bilan urodynamique constitue la principale limite dans la prise en charge de cette affection dans notre contexte

Mots clés : Prolapsus ; Incidence urinaire ; urologie Ignace Deen