RÉSUMÉ : Contexte : Le syndrome des ovaires micropolykystiques ou SOPK est une affection qui a un polymorphisme clinique et biologique, ni constant ni spécifique, lui ayant conféré une définition consensuelle. En pratique, les dosages biologiques sont très peu réalisés dans nos contrées et le diagnostic
du sopk est posé sur le seul critère échographique dont l’aspect n’est ni spécifique, ni pathognomonique tout comme la clinique et la biologie.
L’objectif de ce travail était d’établir le profil hormonal des patientes diagnostiquées sopk à l’échographie dans notre pays. Nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive portant sur 56 patientes à Abidjan, répondant aux critères sopk à l’échographie et qui disposaient d’un bilan hormonal minimum (la FSH et la LH).
RÉSULTATS : l’âge moyen était de 30,17 ans et 35,71% des patientes étaient obèses. Les principaux motifs de consultation étaient l’infertilité (90%) et l’irrégularité du cycle à type d’oligo aménorrhée (80,35%). Le bilan hormonal n’était pas toujours complet, l’hormone anti mullerienne (AMH) n’ayant
jamais été réalisé et la testostéronemie chez seulement sept patientes. Cependant, nous avons noté 21,42% d’élévation de la LH, une FSH normale dans 89,28%, une inversion du rapport LH/FSH dans 53,58%, une élévation d’E2 dans 27,27% et une hyperprolactinémie dans 37,5%.
CONCLUSION : Du fait de l’hétérogénéité des symptômes cliniques, de la non constance des troubles hormonaux et de la non spécificité de l’échographie, il ressort qu’il n’existe pour l’heure aucun marqueur unique permettant de définir clairement cette maladie complexe. D’ ou l’intérêt pour les praticiens d’avoir
une stratégie diagnostique précise, devant toute échographie suspecte de sopk.
Correspondances : FOMBA MINATA
minatafomba@yahoo.fr / Contacts : 05 20 30 54/01 11 73 59
PROFIL HORMONAL DES PATIENTES AUX OVAIRES MICROPOLYKYSTIQUES DE DIAGNOSTIC ECHOGRAPHIQUE
