Analyse des facteurs de risque de la rupture utérine au centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant de N’djamena.

RESUME
Introduction : la rupture utérine est une solution de continuité non chirurgicale, complète ou incomplète, de l’utérus. C’est une urgence chirurgicale majeure qui met en jeu aussi bien le pronostic maternel que fœtal. Le but de cette étude était d’analyser les facteurs de risque de la rupture utérine au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de la Mère et de l’Enfant de N’Djaména.
Patientes et Méthodes : il s’agissait d’une étude prospective et analytique d’une période de huit (08) mois allant du 22 mars au 21 novembre 2019 portant sur l’analyse des facteurs de risque de la rupture utérine au CHU de la Mère et de l’Enfant de Ndjamena. Deux groupes ont été constitués avec des parturientes ayant les mêmes caractéristiques. Le groupe d’étude était constitué des patientes ayant fait rupture utérine. Le second groupe de témoin comprenait les deux parturientes qui suivaient le cas de rupture utérine. Les variables étaient épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Les comparaisons ont été faites en utilisant les tests statistiques : le Khi carré avec p < 0,05.
Résultats : la fréquence de la rupture utérine était de 0,8%. L’âge moyen était de 28,2 ans ± 2 ans. Les patientes étaient référées (87,8%), multipares ( 31,7% vs 51,1%). L’antécédent de césarienne était rapporté dans le groupe d’étude dans 36,5% des cas (p=0,03). Le travail a été induit plus par le misoprostol dans le groupe d’étude que le groupe témoin (31,7 versus 2,4 ; p=0,02). Les principaux facteurs étiologiques de la rupture utérine étaient : l’utilisation de syntocinon (p=0,01), du misoprostol (p=0,001), la mauvaise présentation (p=0,004), le bassin chirurgical (p=0,002) et l’utérus cicatriciel (p=0,000). La métrorragie était le motif d’admission dans 97,5%. L’hystérorraphie était réalisée dans 90,2% de cas. La létalité maternelle était de 7,3% et fœtale de 85,4 %.
Conclusion : la rupture utérine est une pathologie fréquente dans nos régions. Elle engage le pronostic fonctionnel et vital maternel et il est plus sombre pour le fœtus.
Mots Clés : Rupture utérine, facteurs de risque, létalité, maternité, N’Djaména.

Correspondances : Foumsou Lhagadang. Maître de Conférences Agrégé à la Faculté des Sciences de la Santé Humaine de l’Université de N’Djamena. Tel : 0023566347941/ 99295889. Email foumlhaga@gmail.com

Analyse des facteurs de risque de la rupture utérine au centre hospitalier universitaire de la mère et de l’enfant de N’djamena.

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