Violences gynécologiques et obstétricales : étude descriptive dans trois structures sanitaires publiques à Ouagadougou

RESUME
Introduction: Seloncertainsauteurs,enAfriquedel’ouest,lesmaladessontmaltraitésdanslesservicespublics. L’objectif de cette étude était de décrire les violences faites aux femmes lors des soins en gynécologie obstétrique au Burkina Faso.
Patientes et méthodes : c’est une étude transversale à visée descriptive auprès de 450 femmes dans trois établissements publics de santé de la ville de Ouagadougou.
Résultats : Les participantes étaient, âgées de 15 ans à 49 ans. La prévalence globale des violences rapportées était de 38,9%. Les violences verbales (cris, injures, expressions péjoratives) représentaient 36 % et les violences physiques (gifles, tapes, pincements, sutures sans anesthésie) étaient de 19,3%. Selon les femmes, les violences seraient liées dans 61,1% à l’inadéquation entre la charge du travail et l’effectif des praticiens, dans 14,6% au fait que les praticiens sont mal formés sur la relation soignant /soigné. Peu d’impact sur la poursuite des soins a été noté. Ainsi 69,3% envisageaient de poursuivre les soins dans le même centre au besoin mais souvent avec des appréhensions. Néanmoins, 28% des femmes avaient décidé d’arrêter tout suivi avec le praticien concerné et 2,7% avaient décidé d’un arrêt total des soins dans le centre.
Conclusion : Les violences liées aux soins sont assez fréquentes. Elles ont un impact modéré sur la poursuite des soins. Il y a nécessité de se pencher sur le problème.
Mots clés : violence, soins, obstétrique, services publics, Ouagadougou.

Correspondances : Sawadogo Yobi Alexis, CHU de Bogodogo, Ouagadougou, Burkina Faso, 06 BP 10631 Ouagadougou 06 Burkina Faso. Tél : +226 70251858 ; Email : sawalexis@yahoo.fr

Violences gynécologiques et obstétricales : étude descriptive dans trois structures sanitaires publiques à Ouagadougou

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