Evaluation de la pratique contraceptive du post-partum dans une maternité à Dakar

RESUME
Introduction : La contraception du post-partum est une excellente opportunité pour améliorer la prévalence contraceptive globale en Afrique et réduire les besoins non satisfaits en planification familiale. Nous avions réalisé cette étude pour faire un audit de notre pratique en dans ce domaine.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective concernait toutes les accouchées ayant bénéficié d’une contraception du post-partum à la Maternité de l’Hôpital de l’Institut d’Hygiène Sociale de Dakar entre le 1er Janvier et le 30 Juin 2019. Les données ont été collectées à l’aide d’une fiche d’enquête informatisée et ont été traitées à l’aide des logiciels SPHINX DEMO V et SPSS 20.0.
Résultats : Durant la période d’étude, nous avions enregistré 197 cas de planification du post-partum sur un total de 517 accouchées, soit un taux de participation de 38,1%. Il s’agissait essentiellement de femmes jeunes, dont la moyenne d’âge était de 27 ans, primipares (49,2%). Parmi les accouchées ayant opté pour une contraception du post-partum seules 8,1% avaient pu bénéficier d’un counseling en anténatal. L’avis du conjoint avait influencé la prise de décision chez 26,4% d’entre-elles. Les méthodes de longue durée (Implants sous cutanés progestatifs et Dispositif intra-utérin au Cuivre étaient les plus utilisées (88,3%), avec respectivement 71,7% et 16,6 %. Au cours des trois premiers mois de suivi, des effets secondaires à type de petits saignements et migraines avaient été rapportés par des utilisatrices de pilules mini- progestatives. Une expulsion partielle d’un DIU au cours du premier mois a été observée chez une cliente qui avait accouché par voie basse. Les principaux facteurs qui semblent favoriser l’adoption d’une contraception dans le post- partum étaient représentés par le jeune âge, la multiparité, l’existence de pathologies pendant la grossesse, l’accouchement par césarienne et l’existence d’un counseling sur la contraception au cours des consultations prénatales. Conclusion : La contraception du post-partum est une approche faisable et acceptable par les accouchées. Les méthodes utilisées sont le plus souvent celles de longue durée d’action. Le taux de couverture des accouchées reste encore relativement faible ; il peut-être amélioré grâce à un meilleur counseling sur la contraception au cours des consultations prénatales et à une meilleure implication des conjoints.
Mots-clés : Contraception -Post-partum -DIU -Implants.

Correspondances : Mouhamadou Mansour NIANG, Maître de Conférences Agrégé en Gynécologie-Obstétrique, Université Cheikh Anta Diop de Dakar,
Email : mansniang@hotmail.com Téléphone : +221776566343

Evaluation de la pratique contraceptive du post-partum dans une maternité à Dakar

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